1. Mettre en place des indicateurs de performance
Vous ne pouvez pas vous améliorer sans vous mesurer. Mettre en place des indicateurs partagés dans l’entreprise est fondamental pour réduire les coûts et améliorer vos performances.
D’où l’importance d’avoir des données à jours (stock moyen, ruptures clients) et de mettre en place des inventaires tournants (L’inventaire annuel légal peut être insuffisant pour un suivi rigoureux et juste)
Attention à ne pas complexifier les tableaux de bords des indicateurs trop ambitieux.
Les 2 principaux indicateurs recommandés :
- Taux de service (ou disponibilité)
- Rotation de stock.
L’objectif : trouver le point d’équilibre entre ces 2 indicateurs.
Taux de Service Client
La priorité reste de répondre aux besoins de ses clients dans les meilleurs délais. Il s’agit alors de savoir quels sont les stocks disponibles pour le client (en magasin, entrepôt) et donc connaître votre taux de disponibilité.
Si vous n’avez pas accès au stock de vos magasins, vous pouvez utiliser le Taux de service qui est très utilisé dans l’Industrie. Calcul : Quantités commandées / Quantités livrées en %
Rotation de Stock en nombre de jours.
Il s’agit du nombre de jours moyen que met le stock à s’écouler. Ce calcul sur les 52 dernières semaines pour avoir un indicateur fiable qui prend en compte les saisonnalités
2. Faire une analyse Pareto de toutes vos références, classifiées en codes ABC
Afin d’analyser les principales références qui « tournent » dans l’entreprise, les lister dans un outil unique. Puis analyser les références par ordre décroissant de vente puis par ordre décroissant de stock.
Sauf cas exceptionnel, la répartition de vos ventes suit une courbe de PARETO : on peut classer les produits en 3 catégories
- -5 % de vos références font 40 % des ventes, CODES A
- -20 % de vos références font 80 % des ventes CODES B (A+B = 20 %)
- -80 % de vos références font 20 % des ventes CODES C
Idem pour le stock, on observe très souvent la même répartition qui permet ensuite d’analyser les principales références.
3. Supprimer les stocks obsolètes et dormants
Identifier toutes vos références non ou très peu vendues depuis 6 mois et analyser l’intérêt de les conserver au vu des coûts liés (qui peuvent finir par coûter de l’argent à l’entreprise).
3 solutions : Promotion, Donation, Destruction. Aujourd’hui plus que jamais, agissons dans une logique d’économie circulaire.
4. Réduire le nombre de références
Peu d’entreprises remettent en cause leur catalogue produit avec une analyse vente versus coût de stock. Reprendre les faibles ventes 80/20 (code C) pour voir s’il est possible d’en supprimer définitivement, ou de les garder uniquement ces références « sans stock », c’est à dire de les commander « à la demande » des clients (Dans l’artisanat, les selles d’équitation sur mesure).
Moins une entreprise propose de références, plus la gestion des stocks est simplifiée, et les coûts optimisés. En général, une entreprise qui propose peu de produits se concentre sur des produits à haute valeur (Haute couture).
5. Accepter la rupture de stock sur les ventes les plus faibles
Garantir 100 % de disponibilité pour vos clients nécessiterait un stock presque infini. Il faut donc accepter de réduire le stock sur les 80/20 en vente (CODE C).
Par exemple, si vous vous occupez d’un supermarché, mieux vaut avoir des stocks d’huile ou de pâtes, des produits de grande consommation. En revanche, si vous n’avez pas toutes les espèces de poisson sur l’étal, le consommateur devrait être plus conciliant.
6. Améliorer vos prévisions de ventes et d’achat
Une prévision parfaite n’existe pas, mais y passer du temps est essentiel et fera gagner énormément de temps et d’argent par la suite. Encore une fois se concentrer en priorité sur les références fortes ventes CODE A, B et avec beaucoup de stock en valeur.
Un autre point souvent négligé est la première commande réalisée à votre fournisseur sur un nouveau produit. Les commandes suivantes sont des commandes de réapprovisionnement ou réassort. Il est donc essentiel de ne pas surstocker dès le départ.
D’où l’importance de la négociation du délai de livraison et du minimum de commande fournisseur au départ mais aussi de le challenger régulièrement.
Si vous arrivez en dessous du seuil critique préalablement estimé, une commande est passée automatiquement pour éviter la rupture de stock.
Évidemment, ce seuil critique évolue avec la vie de l’entreprise. Il est nécessaire de la tenir à jour.
7. Réduire vos minimums de commande fournisseurs et grouper les achats
Les fournisseurs peuvent imposer des minimums de commandes. C’est là qu’intervient l’intérêt du Hub Eco : si vous avez commandé 1000 écrous alors que votre besoin est de 100, vous pourrez les mettre à disposition aux autres membres de la plateforme. Dans ces temps de difficultés d’approvisionnements, c’est une nouvelle opportunité pour les parties prenantes : celui qui propose va alléger son stock et les coûts liés. Le demandeur va enfin trouver ce dont il a besoin, et en plus à proximité.
Voici 4 conseils pour réduire l’impact de vos minimums de commande :
- Négocier avec le fournisseur
- Changer de fournisseur ou envisager de travailler avec plusieurs
- Remplacer ou supprimer le produit
- Mettre à disposition ses stocks non nécessaires, utilisés
En outre, plutôt que faire livrer 4 fois le même fournisseur la même semaine, autant optimiser en regroupant au maximum des livraisons selon les besoins. Ce seront autant de frais de transport et logistique économisés et de risques d’erreurs durant les manipulations évités !
8. Diminuer vos délais de livraison fournisseurs
Votre niveau de stock dépend beaucoup de votre délai d’approvisionnement. Si vous commandez depuis la France à un fournisseur indien, vous devrez passer une commande beaucoup plus importante pour remplir votre container, optimiser les coûts… par rapport à une commande régulière chez un fournisseur français.
9. Centraliser vos stocks
Si vous avez plusieurs lieux de stockage, il est naturel de vouloir mettre du stock à tous les niveaux. Or, plus les lieux de stocks et personnes qui interviennent dans les stocks sont nombreux, plus le risque d’écarts est important.
Il est préférable de centraliser un maximum de références sur un seul emplacement et de nommer un responsable de stock.
10. Automatiser votre gestion de stock
Un être humain a toujours tendance à surestimer ses besoins avec la « peur de manquer ». Si la gestion de votre stock est traitée manuellement, il est fortement conseillé d’automatiser le réapprovisionnement sur Excel ou sur un logiciel de gestion de stock type ERP. L’humain gère certains paramètres par exception et il s’occupe de la mise à jour des données et du suivi des approvisionnements.
La majeure partie des faillites des petites et moyennes entreprises a pour cause une immobilisation de la trésorerie, notamment liée à l’absence de gestion des stocks.
On estime facilement le « coût transport » économisé, beaucoup moins les « coûts cachés » du stock : frais financiers, logistiques, coûts des lieux de stockage, perte de temps, manipulations, obsolescences, perte de productivité, coût de promotion, destruction.